Breaking 2028 : Pourquoi la série ne revient pas ? Raisons et explications

31 décembre 2025

Jeune femme pensive sur un canapé dans un salon cosy

L’inclusion d’un sport aux Jeux Olympiques dépend d’arbitrages complexes entre innovation, audience internationale et stratégie des fédérations. La programmation décidée pour Paris 2024 marque un tournant, certains sports ayant été intégrés pour une seule édition avant d’être écartés sans préavis.

Au fil des années, la sélection des disciplines olympiques se transforme en un jeu d’équilibriste. Les débats se multiplient, souvent loin des projecteurs, tandis que certains sports salués par le public restent sur le carreau. D’autres, portés par des alliances stratégiques ou l’influence économique de certains pays, s’invitent temporairement dans la lumière. Ce système suscite de vives réactions, surtout à propos du breaking, dont l’absence programmée en 2028 continue de faire couler beaucoup d’encre.

Le programme des Jeux Olympiques de Paris 2024 : quelles disciplines au rendez-vous ?

À Paris 2024, le programme olympique frappe fort. Trente-deux sports composent la mosaïque de cette édition : de l’athlétisme à la natation, des sports historiques aux nouvelles disciplines urbaines. Parmi les nouveautés, le surf, l’escalade et le skateboard s’imposent, mais c’est bien le breakdance qui attire tous les regards, effectuant une entrée très attendue sur la scène olympique.

Un autre changement majeur : la répartition hommes-femmes. Le comité d’organisation et le CIO annoncent une quasi-parité inédite. Cette avancée, longtemps réclamée, offre enfin à chaque athlète féminine la même place que son homologue masculin. Les épreuves par équipes, moments de grande ferveur, permettront à la France et à toutes les grandes nations du sport de viser de nouveaux sommets.

Voici les grandes familles de disciplines à l’affiche en 2024 :

  • Les classiques indétrônables : athlétisme, natation, gymnastique, escrime, piliers historiques du programme olympique.
  • Les sports urbains et de glisse qui dynamisent le programme : skateboard, surf, escalade et le sensationnel breaking olympique.
  • Les retours marquants : basket 3×3, rugby à 7, déjà présents à Tokyo et reconduits à Paris.

La France mise sur ce cocktail de disciplines pour valoriser ses champions olympiques. Paris devient le théâtre d’une compétition où chaque sport vise à écrire un nouveau chapitre de l’histoire des jeux olympiques.

Breaking, baseball, karaté : comprendre les absences marquantes

La décision est tombée : le breaking, star d’un été à Paris, s’arrêtera là. À Los Angeles, le comité d’organisation a fait le choix de privilégier des disciplines plus familières sur le sol américain. Malgré l’engouement de la jeunesse et un passage remarqué aux Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires, le breaking ne parvient pas à s’imposer face à des sports installés de longue date dans le paysage états-unien.

Le baseball offre un autre paradoxe. Symbole du sport US, il avait fait son retour à Tokyo, mais n’a pas été retenu à Paris. Même à Los Angeles, il ne retrouve pas sa place. Plusieurs raisons l’expliquent : la MLB protège son calendrier, les meilleurs joueurs restent indisponibles, et la compétition entre disciplines pour figurer au programme ne laisse aucune place à l’à-peu-près. Les organisateurs ajustent leur sélection pour trouver la bonne alchimie entre tradition et nouveauté.

Quant au karaté, il s’efface lui aussi, malgré une popularité indiscutable au Japon. Écarté tant à Paris qu’à Los Angeles, il laisse perplexes athlètes et spectateurs. Les critères mis en avant, rayonnement mondial, attractivité, potentiel télévisuel, placent le karaté à l’arrière-plan, derrière des sports jugés plus spectaculaires ou en phase avec le public actuel. La rotation imposée par le CIO et les organisateurs locaux fait et défait les rêves olympiques à chaque édition.

Quels critères président à l’intégration ou à l’exclusion d’un sport olympique ?

Le comité international olympique (CIO) s’appuie sur une grille d’évaluation stricte, souvent opaque pour le grand public. Premier passage obligé : la fédération internationale doit garantir le respect du code mondial antidopage, de la charte olympique, ainsi que des normes éthiques et organisationnelles. Cette conformité ne garantit rien, mais son absence ferme toute porte.

La question de l’universalité est scrutée de près. Un sport doit rassembler un nombre conséquent de pays et être pratiqué sur plusieurs continents pour espérer être retenu. Le CIO observe l’évolution des licenciés, la progression du sport féminin, la répartition hommes-femmes, autant de critères passés au peigne fin. L’enjeu ne se limite pas au terrain : il s’agit de garantir une représentativité mondiale, reflet de la diversité olympique.

Le potentiel médiatique pèse aussi dans la balance. Un sport doit susciter de l’enthousiasme, attirer au-delà de ses frontières originelles et générer une audience solide. Les retombées économiques, l’impact environnemental et la capacité à organiser les compétitions dans de bonnes conditions entrent également en ligne de compte. Au final, chaque sélection traduit une recherche d’équilibre entre héritage et renouvellement, au gré des évolutions de la société et des attentes du public.

Homme d affaires examinant un planning dans un bureau

Enjeux, débats et perspectives autour des choix sportifs pour les JO

Derrière chaque discipline sacrifiée, le débat s’enflamme. Pour les organisateurs, la maîtrise des coûts devient une boussole : réduire les dépenses, limiter la construction de sites, alléger la logistique. Les Jeux olympiques de Paris, tout comme ceux de Los Angeles, avancent sur une ligne de crête, entre ambition sportive et contraintes économiques omniprésentes.

Le choix des sports met en lumière les tensions entre fidélité à la tradition et volonté de renouvellement. Les fédérations bataillent pour préserver leur présence, parfois au détriment de disciplines émergentes. Le breaking, symbole de cette jeunesse urbaine, n’aura pas la chance de s’installer dans la durée. De plus, la question de l’impact environnemental prend de l’ampleur : en réduisant le nombre d’épreuves, on limite les déplacements, l’empreinte carbone et la logistique lourde d’un continent à l’autre.

Chez les athlètes, la déception est palpable. Pour beaucoup, le rêve d’une finale olympique ou d’une médaille s’éloigne. D’autres espéraient voir leur discipline gagner en visibilité. Quant au public, il questionne la cohérence d’un programme en perpétuelle évolution et la capacité des Jeux à représenter le sport d’aujourd’hui. L’équilibre reste précaire, tendu entre universalité, innovation et impératifs matériels. Les Jeux, miroir de leur époque, n’ont jamais cessé de se réinventer. Et la prochaine édition, déjà, trace de nouveaux chemins, entre espoirs déçus et promesses à tenir.

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