Depuis le 1er juillet 2020, le port du casque reste recommandé mais non imposé pour les conducteurs de trottinettes électriques âgés de plus de 12 ans. En revanche, aucune obligation ne concerne le port de gants, contrairement à la réglementation applicable aux motos et scooters. Cette différence soulève régulièrement des interrogations auprès des usagers.
Des discussions existent cependant autour d’un possible durcissement des règles, notamment à la suite d’accidents récents. Les évolutions législatives sont surveillées de près, car elles pourraient modifier rapidement la liste des équipements obligatoires.
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Plan de l'article
Ce que dit la loi sur les équipements obligatoires en trottinette électrique
Depuis 2019, la réglementation trottinette électrique a pris forme dans le code de la route, avec pour objectif d’organiser la circulation de ces engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) et d’assurer une cohabitation moins chaotique entre piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes. Les règles ne laissent guère de place à l’interprétation : chaque élément d’équipement a sa raison d’être.
Voici les obligations à respecter avant d’enfourcher une trottinette électrique :
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- Casque : recommandé pour tous, mais obligatoire uniquement pour les moins de 12 ans.
- Gilet rétro-réfléchissant : à enfiler dès la nuit tombée ou lorsque la visibilité chute, que l’on soit en ville ou hors agglomération.
- Avertisseur sonore : indispensable, chaque trottinette doit en être équipée.
- Lumières avant et arrière : allumées systématiquement la nuit ou si la météo complique la visibilité.
Du côté des gants, la législation reste silencieuse. À la différence des motards, les conducteurs de trottinettes ne sont pas tenus de protéger leurs mains, même si le risque en cas de chute est bien réel.
La vitesse maximale autorisée ne doit pas dépasser 25 km/h. En dehors des zones urbaines, la circulation est réservée aux pistes cyclables ou à certaines routes disposant d’aménagements spécifiques. Gare aux infractions : stationner n’importe où ou négliger l’assurance responsabilité civile expose à des sanctions bien concrètes.
Chaque entorse à la règle peut coûter cher. La législation évolue, parfois vite, sous l’impulsion des politiques de sécurité routière ou d’une actualité brûlante. Rester attentif à la liste des équipements obligatoires relève d’un réflexe salutaire pour tout utilisateur de trottinette électrique.
Les gants : obligation ou simple recommandation aujourd’hui ?
La scène est devenue banale : des mains nues agrippées au guidon, le visage tourné vers la ville qui défile. Pourtant, la protection des mains n’est toujours pas exigée par la loi pour les adeptes d’engins de déplacement personnel motorisés. Sur ce point, la réglementation trottinette électrique se montre nettement moins stricte que celle dédiée aux deux-roues motorisés.
Aujourd’hui, le port de gants relève d’une recommandation relayée par les acteurs de la sécurité routière et les associations. La loi laisse le choix à chaque conducteur, mais les statistiques sont sans appel : lors d’une chute, les mains paient souvent le prix fort, coupures, brûlures, fractures, blessures parfois longues à guérir.
Face à cette réalité, de plus en plus de fabricants et de magasins de trottinettes électriques mettent en avant des modèles de gants adaptés : renforts aux articulations, textiles aérés, compatibilité tactile. L’offre s’élargit, preuve que la question de la sécurité gagne du terrain chez les usagers, même si l’obligation réglementaire n’a pas encore suivi.
Choisir de porter des gants, c’est parier sur sa propre vigilance. En trottinette électrique, protéger ses mains n’est pas automatique, c’est un acte réfléchi, une façon de tenir tête à l’imprévu.
Pourquoi la sécurité ne doit pas s’arrêter à la réglementation
Le code de la route pose un cadre pour les trottinettes électriques et définit des règles de circulation précises. Mais la réalité urbaine déborde les textes : accidents, comportements imprévisibles, chaussées encombrées. Que dit la loi ? Vitesse limitée, casque pour les plus jeunes, gilet rétro-réfléchissant si la visibilité baisse. Pourtant, la sécurité trottinette électrique ne se résume pas à une simple liste d’équipements obligatoires.
En pratique, une main qui touche le sol lors d’une chute, un poignet qui absorbe le choc ou un coude qui racle le bitume : tout se joue en une fraction de seconde. Les études sur les accidents montrent que les blessures aux membres supérieurs sont courantes chez les usagers de trottinettes. Porter des gants ne protège pas seulement la peau, mais aussi le quotidien : moins de coupures, moins d’arrêts de travail, moins de petites galères qui s’invitent sans prévenir.
Voici ce que l’on peut faire concrètement pour limiter les dégâts :
- Investir dans des accessoires : gants, coudières, casque, autant de remparts en cas de chute.
- Faire rimer vigilance avec mobilité, car la prudence dépasse la simple conformité réglementaire.
- Prendre au sérieux les messages des campagnes de prévention, qui rappellent que la protection individuelle n’est jamais superflue.
La sécurité ne devrait pas être vécue comme une contrainte, mais comme une habitude à cultiver. Les usagers avertis savent que la loi fixe un minimum, mais que l’expérience de la rue invite à faire plus. Les associations et les villes multiplient les rappels pour que la protection ne s’arrête pas au casque ou à l’éclairage. Traverser la ville, c’est aussi apprendre à éviter les pièges qu’elle tend.
À quoi s’attendre pour l’avenir : évolutions possibles de la législation
Les textes encadrant la trottinette électrique ne cessent d’être revisités. Depuis 2019, la loi a renforcé la sécurité : limitation à 25 km/h, casque imposé aux plus jeunes, gilet rétro-réfléchissant la nuit ou quand le brouillard tombe. Pourtant, le port des gants reste une simple suggestion, et n’a pas encore intégré le code de la route.
Ce statu quo pourrait bien changer. Le Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC) pousse pour une harmonisation à l’échelle européenne : plus d’équipements obligatoires et des règles partagées entre les pays. Dans les coulisses, on évoque la généralisation du casque et l’éventualité de rendre le port de gants obligatoire, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les deux-roues motorisés.
Les perspectives d’évolution se dessinent ainsi :
- La future loi trottinette électrique 2025 pourrait imposer de nouveaux standards en matière de protection individuelle.
- L’augmentation des accidents relayée dans les médias met la pression sur les décideurs et accélère le débat.
- Les exemples venus d’autres pays incitent à élargir la liste des obligatoires trottinette électrique.
Désormais, la sécurité trottinette électrique s’invite dans le débat public comme un enjeu collectif. Qu’il devienne obligatoire ou non, le port des gants gagnera sans doute du terrain, car la ville n’a que trop compté ses blessés. Le choix, demain, ne sera peut-être plus une option, mais une règle partagée par tous ceux qui roulent, main sur le guidon, regard tourné vers la suite.